Sidi Saïd, le secrétaire général de l’Ugta en conférence de pressePartenaire social incontournable, fort d’un bataillon de trois millions d’adhérents, l’Ugta est aujourd’hui l’organisation la plus puissante, la plus structurée et la plus stable du pays.
«Oui, je suis malade et Dieu merci, je suis en voie de guérison. Je le dis par souci de transparence et pour couper court aux rumeurs et autres Fake news qui pullulent sur les réseaux sociaux et qui polluent le milieu syndical. S’agissant de ma présence à la tête de l’Ugta, c’est au congrès de le décider en 2020.» Cette précision étant faite, hier, devant les responsable syndicaux, lors d’une réunion de la direction de la Centrale syndicale et de ses différentes instances, Sidi Saïd en vient au vif du sujet: la situation socio-économique du pays et l’appel lancé, en août dernier, par le président de la République au sujet de la création du «front populaire». Sur ces questions, la Centrale syndicale a le mérite d’avancer sans masque. C’est sans réserve aucune que les dirigeants de l’Ugta ont adopté à l’unanimité une motion spéciale pour la création du «Front populaire», en soutenant «la poursuite de l’oeuvre du Moudjahid Abdelaziz Bouteflika qui a généré et générera encore des avancées majeures, qu’elles soient économiques, sociales, démocratiques ou républicaines». L’Ugta «se déclare mobilisée autour de l’appel du président de la République à construire -le Front populaire solide-…». Ce n’est certainement pas avec des slogans creux et des déclarations sans lendemains que l’on va au front…Le viatique de Sidi Saïd est de ce point de vue bien consistant quand il annonce, avec une immense fierté, que «l’Union générale des travailleurs algériens compte près de 3 millions d’adhérents au mois de septembre». Qui dit mieux! Aucune organisation, aucun parti ne pourra rivaliser avec l’organisation de Sidi Saïd qui n’en fait pas un outil de chantage, mais un moyen de conforter la stabilité et la paix arrachées au prix du sang et des larmes des Algériens. Placée, malgré elle, au coeur du jeu politique, l’Ugta n’a pas d’autre choix que de brandir ses atouts, ses divisions. C’est un nouveau tournant que connaîtra la vie politique nationale avec le ralliement de l’Ugta au front du Président. L’Ugta, n’est-elle pas au centre des débats qui agitent le pays et les millions de travailleurs qu’elle représente? Connectées à cette réalité, les structures de l’Ugta se sont réapproprié ce débat sans complexe, quitte même à brouter dans le champ politique. Sidi Saïd a appelé dans ce sens «à préserver la démocratie et la lutte syndicale car elles représentent la base de tout le travail pour avoir ses droits, même si, a-t-il reconnu, les travailleurs rencontraient parfois des difficultés». Partenaire social incontournable, affranchi de la tutelle politique, un bataillon de trois millions d’adhérents, l’Ugta est aujourd’hui l’organisation la plus puissante, la plus structurée et la plus stable du pays. Une machine qui carbure à plein régime pour produire de la stabilité dans un environnent national et régional électrisé. A ce titre, Sidi Saïd ne se fait pas d’illusions. Il faut mobiliser tout ce que compte le pays comme ressources et capacités pour nous protéger de ces dangers. L’on comprend pourquoi le secrétaire général de l’Ugta, insiste pour développer une industrie nationale et avec une main-d’oeuvre nationale, mais bien formée. Car, explique-t-il, la stabilité n’est pas seulement sécuritaire, elle est aussi au plan des acquis sociaux que la Centrale syndicale a su arracher avec doigté et par la négociation.
Source : lexpressiondz.com
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