Les prix du pétrole reculaient légèrement lundi en cours d’échanges européens sur un marché attentif d’un point mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont les membres et de ses partenaires se réunissent à Vienne pour évaluer l’efficacité de l’accord de baisse de production. En milieu de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 52,50 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” (WTI) pour le contrat de septembre cédait 4 cents à 48,47 dollars. Les cours de l’or noir avaient nettement rebondi vendredi, mais la prudence regagnait les marchés alors que se tient une réunion de suivi de l’accord de L’Opep et d’autres grands producteurs, dont la Russie. «Les producteurs présents à la réunion doivent s’assurer que les pays se tiennent à leurs objectifs pour éviter que les prix ne flanchent à nouveau. Des commentaires satisfaisants pourraient aider les prix à remonter”, a expliqué un analyste. L’accord, établi fin 2016 et qui engage pour l’instant ses participants jusqu’à la fin du premier trimestre 2018, vise à absorber la surabondance de l’offre et à rééquilibrer le marché. En cause notamment, une industrie américaine dont les entreprises indépendantes ont bien mieux résisté que prévu à la chute des prix, malgré de coûteuses exploitations non conventionnelles. «Les résultats d’entreprises du deuxième trimestre ont confirmé l’endurance du secteur pétrolier américain. Malgré des prix qui reculent sur l’année, la plupart des groupes ont confirmé leurs prévisions de production pour 2017, quand ils ne les ont pas légèrement relevées”, ont prévenu les analystes. «L’écart de prix entre le WTI et le Brent s’accroit, ce qui devrait doper les exportations de brut américain”, ont noté les analystes.
Wall Street, sans élan, termine en ordre dispersé
Wall Street a terminé en ordre dispersé lundi, la baisse du baril de pétrole pesant sur le secteur de l’énergie: le Dow Jones a pris 0,13% tandis que le Nasdaq a cédé 0,05%.Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 29,24 points à 21.703,75 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 3,40 points à 6.213,13 points. L’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,12%, ou 2,82 points, à 2.428,37 points. En l’absence d’indicateur ou de résultat d’entreprise majeur, “avoir juste une journée sans polémique ou tweet controversé est peut-être une bonne nouvelle”, a expliqué Karl Haeling de LBBW.De fait, “même si le S&P 500 est actuellement à seulement 2,2% (2,1% après la clôture, NDLR) de son niveau le plus haut atteint le 7 août, les éléments techniques actuels du marché font apparaître la possibilité d’un repli plus important”, a remarqué Sam Stovall de CRFA.Le repli prononcé des cours du pétrole coté à New York a quand même pesé lundi sur le marché des actions: l’indice regroupant les valeurs du secteur au sein du S&P 500 a reculé de 0,57%.De façon plus générale, entre les polémiques autour du président américain, les doutes sur la capacité des parlementaires à adopter toute réforme économique significative, les tensions persistantes avec la Corée du Nord et les interrogations continues sur la valorisation des actions, “une certaine forme de temporisation domine actuellement sur Wall Street”, a avancé Patrick O’Hare de Briefing.com.Le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans s’affichait vers 20H20 GMT à 2,182% contre 2,194% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 2,763%, contre2,776%.
Source : tribunelecteurs
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